Voici le résumé de mon voyage pour en arriver jusqu'à Tarija, BOLIVIA depuis Santiago, CHILI.
Départ mercredi 14 au soir, 23h de Santiago. Après avoir enfin réussi à fermer mes sacs, après avoir dit au revoir aux êtres chers de là-bas, direction le terminal de bus où là, c'est le drame : bondé, archi-bondé ! Ce sont les vacances et toutes les familles sont sur le quai, prêtes à profiter du soleil, de la mer, bref, le bordel. Evidemment, le bus que je voulais prendre pour Mendoza, ARGENTINA, n'échappe pas à la règle et je suis donc contrainte à voyager en "business", entendez que j'ai un gros siège en cuir, qui s'incline beaucoup (20 000 pesos), enfin, au moins je peux partir, le coeur lourd mais ayè, on est parti, il est 23h.
Je m'endors rapido et me réveille, il est 3 heures du mat (-1h par rapport au Chili), nous arrivons à la frontière. Et vu la foule, on n'est pas prêt de repartir. Tampon de sortie du territoire chilien, tampon d'entrée en Argentine, mon passeport se remplit à une vitesse. Puis contrôle des bagages à main et des bagages en soute. C'est interminable, ils en sélectionnent un paquet à la douane. Bah oui, faut dire, ça aide pas, y'en a qui trafiquotte pour des fringues ou je ne sais quoi, donc au lieu d'avoir une valise, ils en ont 7 et ils font style de ne pas voyager ensemble alors que bon c'est la mère et le fils, de ces embrouilles, j'te jure ! Même ma valise est mise de côté, qu'est-ce qui peut bien clocher ?! Le chauffeur de bus, ultra cool, toujours agréable d'être la francesita (la petite française), ils sont sympa, allez, vérifie son sac rapido et elle peut remonter faire dodo, merci Mr. Bah oui, en plus, moi, j'avais qu'une peur : qu'il me demande dedéfaire mon sac magique où j'ai mes fringues bien compressées, là si je l'ouvrais, impossible de refermer mon sac de voyage... enfin, j'y ai échappé mais l'heure tourne, tourne. Notre arrivée à Mendoza était prévue à 6h, et ma correspondance à 7h40, au temps dire que c'est boulé, m....!
Bilan étape 1 Stgo-Mendoza : 341 km en 10h !
En effet, nous arrivons donc à Mendoza, 8h, grrrrr. Je sors en catastrophe, vais de bureau en bureau pour connaître le prochain départ imminent pour Salta, dans le nord. 12h30 y'en a bien un, mais c'est déjà plein, sinon c'est 20h, non !!!! Autre compagnie qui ne m'inspire pas confiance, elle, elle part à 13h, mmm, à voir.
Je repasse au bus, récupère ma valise, qui entre-temps à perdu une roue, donc bien, la galère continue jusqu'à ce que Ô miracle, je lève la tête e bus de 7h40 pour Salta n'est pas parti, il est à quai, en retard, yes ! "Mr, Mr, attendez-moi, je vais acheter un billet et je pars avec vous." L'affaire est dans le sac. Il est 9 heures du matin, je vogue sur les routes argentines, la pampa, la rocaille m'accompagne, y'en a pour un bon moment.
Bilan étape 2 Mendoza-Salta : 960 km de 9 heures du mat' à 4h du mat le lendemain = 19h !
Et oui, avec tout ça, au lieu d'arriver vers 2h du mat, on y arrive à 4h, je saute dans un taxi, direction l'hôtel Andalucia où j'ai réservé une chambre. Je n'y dormirai donc que 3h, une douche et me voici de sortie de bon matin à la recherche d'un distributeur automatique parce que je n'ai pas un peso argentin en poche et il faut bien payer l'hôtel (70 pesos) et le transfert jusqu'à Tarija (100 pesos). Je marche jusqu'à la place centrale oh, une banque, 6 distributeurs, merci mais non, la galère continue, ma carte ne passe sur aucune des machines, grrrr et puis j'allais sortir et bip bip bip, ça marche, yahoo, mes pesos argentins en poche je fonce vers l'hôtel, pas le temps de petit déjeuner, je charge mes sacs dans un taxi avec 3 boliviennes, elles seront mes compagnes de route dans cette aventure.
Le chauffeur, dois-je le mentionner, nous informe qu'il n'a pas déjeuné depuis dimanche dernier, nous sommes jeudi, et donc qu'il fait la route tous les jours, pour tenir, comment fait-il donc ?! Une réponse ? Et bien coincées dans sa bouche, dans sa joue droite, entre ses dents, une pile de petites feuilles de coca, bien sûr ! alala !
Nous avalons les 360 km qui nous séparaient de la frontière avec la Bolivie, arrivée à Aguas Blancas, au poste frontière, on embrouille la police, comme ça, hop, l'affaire est dans le sac et pas besoin de faire la file, merci. Nous déchargeos les sacs, une bolivienne s'approche alors et charge le tout dans son petit chariot pour nous aider à traverser le pont-frontière aux couleurs des 2 pays. Vous noterez la blague du nom Aguas blancas...De l'autre côté, la Bolivie, la ville de Bermejo et ses moustiques carnivores.
La traversée est épique et symbolique, passage à la police, et me voilà en possession de mon visa touristique pour 30 jours, le policier est sympa, un "au revoir" en français svp, on me dit de faire attention, de ne pas voyager en solo, bref, ouvre l'oeil, ma fille !
En attendant notre autre transfert du côté bolivien, de jeunes garçons nous proposent à leur tour leur service pour porter les bagages en échange de quelques pièces. Ils sont drôles, ils habitent là, des frimousses marquées, à jouer avec les stylos de la police mis à disposition pour remplir les papiers mais gare, la police veille : "ne volez pas les stylos !". En échange de quelques biscuits, les sourires apparaissent, j'aurai pu tenter la photo mais en même temps, l'instant restera pour moi. Photographier les gens demande quelques chose, peut-être pas du culot mais ce je ne sais quoi que je n'ai pas encore mais qu'il me faut m'empresser d'acquérir tellement c'est à part ici.
Ouf, enfin, le taxi est là, tout le monde en voiture. La route bolivienne est asphaltée, en bon état, ça serpente pas mal mais woh, quel régal, tout y est vert, une nature luxuriante, abondante, généreuse qui recouvre tout, même le flanc des hautes montagnes. J'imagine que ça peut s'apparenter aux volcans d'Auvergne, en plus haut et plus sauvage, bien sûr. Je me sens pour un court moment en paix, bien que l'aventure soit loin d'être terminée, ou bien même commencée.
Un arrêt sur la route pour acheter des paltas (avocats) et des oranges du pays, miam, miam, on croise des troupeaux de vaches. De Bermejo à Tarija, les 208 km sont parcourus en 3 heures. Il est 15h, heure bolivienne, lorsque nous entrons dans la ville.
Direction, l'AF, personne, grrr, moi, un peu inquiète donc mes compagnes de route me rassurent, m'accompagent à l'hôtel où je m'installe, me glissent même quelques pièces, au cas où, gentilles, quoi. Je pose mes sacs et j'appelle à l'AF, bingo, Mariéla, ma chef est là, elle arrive me chercher... moi, fatiguée et rassurée.
Avant de vous raconter la suite, bilan du voyage :
341 + 960 + 360 + 209 = 1870 km en 44 heures (-4 heures de l'hôtel si l'on veut).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
N'hésitez pas, laissez des comm', ça me fera plaisir !